Patrick Artus, économiste, chef économiste de Natixis et co-auteur de “La folie des banques centrales” (éd. Fayard), était l’invité de la matinale des Echos. Je vous rappelle que cet entretien date du 1er févier 2016, cependant entre temps, l’impression monétaire est repartie de plus belle. Ce qui était déjà jugé comme extrêmement dangereux il y a quelques mois, l’est encore davantage aujourd’hui. La situation semble devenir totalement incontrôlable ! Les banques centrales sont prises au piège. Elles n’ont plus aucune cartouche ! Les taux sont extrêmement bas voire déjà négatifs. Elles ne peuvent plus arrêter la planche à billets sans qu’il y ait un krach boursier. On assiste clairement à une fuite en avant dans l’impression monétaire. Nous pourrions non pas assister à un krach financier car les banques centrales et gouvernants font tout pour que cela n’arrive pas mais à un krach monétaire, et donc à une dépréciation sans fin des devises. Cet interventionnisme exacerbé est devenu hors de contrôle. Au lieu de résoudre le problème, ces dernières ne font que l’aggraver. On ne résout pas un problème de dette par davantage d’endettement. Cet argent gratuit suinte des murs, d’une part, il fait grimer les indices, et d’autre part creuse le fossé entre les riches et les pauvres, alors que nous sommes déjà en récession et que le ralentissement économique mondial s’accélère. Selon Michael Snyder, nous serions à l’aube d’une crise financière mondiale sans précédent !
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C’est une sorte de « tempête parfaite » que les consommateurs vont essuyer en début d’année. Le prix du tarif régulé de vente de l’électricité va augmenter au mois de janvier, au point de représenter une hausse de la facture de 30 euros par an et par foyer.